Né en 1966 à Pupillin, Jean-Michel Petit est un vigneron discret mais reconnu comme un artisan de talent. Dans sa jeunesse, il côtoie Pierre Overnoy qui dispense des cours de dégustation aux futurs vignerons du cru (Arbois-Pupillin). Jean-Michel vinifie son premier millésime en 1990 à partir des vignes héritées de ses parents. Il fait la rencontre de Christian Barnéoud (pédologue, spécialiste de l’adéquation cépage - terroir) et de Michel Campy, le géologue spécialiste des terroirs du Jura. C’est auprès de son ami Pascal Clairet, qu’il se persuade de la nécessité de convertir officiellement son domaine en bio (2012). Avec son voisin Julien Mareschal du domaine de la Borde, il s’initie à la biodynamie et met en application les enseignements de Pierre Masson. Porté par la volonté d’élaborer des vins de terroir, le vigneron effectue un gros travail à la vigne. Depuis 1994, ses vins fermentent en levures indigènes. Jean-Michel a restauré une ancienne demeure vigneronne pour y vinifier et élever ses vins. Le bâtiment tout en pierres de taille ne fait appel qu’aux matériaux nobles. L’inox est par exemple exclu du chai. Seuls des foudres et des demi-muids sont utilisés pour la vinification et l’élevage des vins. Les doses de soufre ne dépassent pas les 35 mg/l de SO₂ total. Son fils Léo prend petit à petit la relève et commence déjà à vinifier des cuvées signées de son nom.
Issues de chardonnays ou de savagnins, les différentes cuvées de vins blancs du domaine mettent en valeur la personnalité des terroirs de Pupillin qui typent fortement les vins : des marnes triasiques (rouges ou irisées) datées de -252 à - 201 millions d'années et des marnes du Lias (Jurassique inférieur) âgées de -201 à -174 millions d'années.
L’arbois-pupillin Jurassique est une cuvée d’assemblage de chardonnays provenant de deux terroirs, la Marcette, bas de coteau sur marnes rouges du Trias et Caillot sur éboulis calcaires de haut de coteau. Elevée 18 à 24 mois en pièces de 400 litres. Un blanc savoureux qui prend, selon la durée de l’élevage, des tonalités oxydatives ou « terroite » légèrement.
L’arbois-pupillin 1966, vinifié par Léo, est issu de chardonnays plantés en 1966. Un blanc riche et fondant (élevé sous bois) doté d’une fine tension minérale.
L’arbois-pupillin Vianderies : issu d’un des meilleurs terroirs à chardonnay du village (graviers sur marnes). Un blanc élevé en demi-muids doté d’une réduction minérale aux accents beurrés et grillés, qui a besoin d’un peu de temps pour que ses éléments se fondent et qui se révèle éclatant avec le temps.
L’arbois-pupillin Les Terrasses : est un savagnin ouillé planté sur des sols de schistes bitumineux et de marnes du Trias. Cette cuvée donne régulièrement un savagnin épaulé, gorgé de fruit, équilibré par une acidité tranchante et saline du meilleur effet.
L’arbois-pupillin savagnin (de voile). Souvent issue d’un assemblage de millésimes, cette cuvée oxydative se révèle fine et avenante avec une expression complexe rappelant la noix, l’orange et le fino de xérès. Superbe en accord avec une viande blanche aux épices (vadouvan, curry) ou une poularde aux morilles.